Une saison au Champ Libre
Une saison au Champ Libre
Une saison au Champ Libre, ça démarre par les cueillettes sauvages du printemps. On les retrouve avec un plaisir renouvelé à chaque fois, comme le fabuleux Aïl des Ours, ou le Romarin niçois, mais aussi, plus discrètes, les petites pâquerettes.
C’est aussi le retour des travaux du jardin : préparation du sol, semis et premiers désherbages. On taille toutes les belles vivaces, pour qu’elles repartent de plus belles dès que la chaleur revient.
Ensuite, vient le temps des plantes que l’on récolte tout l’été, jour après jour, à la main, ou à la faucille. Elles rythment nos journées et nos semaines : fleurs de mauve, sarriette, bleuet, feuilles de guimauve et de cassis, petite matricaire si délicate, monarde, menthe poivrée, mélisse…
On se lève et on se couche avec le soleil, pour ne pas perdre une miette de ce qu’elles nous offrent, et on s’enivre de leur parfum entêtants.
Et entre chaque cueillette, le cœur du Champ Libre : le séchoir, où chaque plante est amenée directement après sa récolte, pour être séchée en douceur, et garder ainsi toutes ses vertus, ses arômes, ses parfums et ses couleurs. Là, les fleurs de soucis côtoient les pétales de rose, la sauge et le thym, chacun sur sa claie. Ensuite, elles sont stockées à l’abri de la lumière et de l’humidité, jusqu’au moment de leur mise en sachet.
Enfin, quand vient l’automne, c’est le temps des petites mains. On effeuille, on trie, on met en sachet, on étiquette, on confectionne.
Les derniers travaux dans les champs s’achèvent. Après les plantations et les semis pour l’année suivante, on met la verveine citronnée à l’abri du gel sous ses petits tunnels nantais, on ramasse les cynorhodons, et on regarde l’hiver arriver sereinement.